Surveillez vos fruitiers
Le printemps approche, les vergers et jardins reprennent vie, mais les organismes fongiques pathogènes sont également déjà de retour.
Feuilles tordues, enroulées et boursouflées, feuillage virant du vert au rouge, si vos arbres fruitiers présentent ces symptômes, il s’agit certainement de la cloque. De l’identification du problème aux traitements naturels, Autonomie Jardin vous donne les bons conseils pour lutter efficacement contre cette maladie cryptogamique.

Photo : Jardindenoe.org
1 – Identifier la maladie
La cloque sur fruitier démarre en fin d’hiver, et en début de printemps. Voici les éléments qui vous permettront de reconnaître cette maladie.
Les plantes vulnérables sont surtout les pêchers, cette cloque touche également le brugnon, le nectarinier, et parfois l’amandier. Il existe également la cloque de l’abricotier, celle du cerisier, du prunier, du camélia, ou encore la cloque sur groseillier, etc. La liste est longue.
Les parties du végétal atteintes sont les bourgeons, les feuilles puis les rameaux dans les cas d’infestation très étendue.
Symptômes et dégâts apparents : Dès leur sortie du bourgeon, les feuilles sont attaquées. Elles se recroquevillent et se couvrent de cloques. De vert, le feuillage passe au jaune puis au rouge violacé, avant de tomber prématurément. Les rameaux se déforment et,il arrive que des écoulements de gomme se produisent. L’arbre est affaibli, la production diminuée.
La cloque est d’origine fongique, due à un champignon microscopique du genre Taphrina. Les spores de ce champignon hivernent sous les écailles des bourgeons et infectent les feuilles à leur apparition. Autre facteur de transmission : la météo. En effet, la cloque peut être portée par le vent ou disséminé par la pluie.
Confusion possible sur poirier, avec les dégâts du phytopte du poirier(Eriophyes pyri), un petit acarien blanc qui s’attaque au jeunes feuilles, les symptômes, comme ceux de la cloque, apparaissent au moment du débourrage, en début de printemps.

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2 – Agir ; la prévention avant tout
Pour lutter efficacement contre cette maladie, on appliquera les mêmes dispositions préventives que pour d’autres maladies cryptogamiques comme la rouille, ou encore la tavelure.
Des solutions curatives sont possibles en dernier recours, mais idéalement on préférera ne pas avoir à en arriver à ce stade.
Les Actions préventives :
A l’automne, ramassez les feuilles mortes sous les arbres qui ont éventuellement été touchés, et supprimez les rameaux atteints. Il est souvent recommandé de brûler ces déchets végétaux contaminés. N’hésitez pas non plus à couper également les jeunes pousses, dès les premiers signes de maladie, avant de les éloigner du verger ou de les brûler.
Effectuez, à la même période, un traitement d’hiver, à base de cuivre, ou une bouillie bordelaise. Pulvérisez le fongicide sur l’ensemble de la ramure de l’arbre, tronc compris, à la chute des feuilles en automne, puis en fin d’hiver. Pour une efficacité optimale, évitez les périodes de pluie et de vents violents.
Assurez vous que la couronne de l’arbre ne soit pas trop dense, et touffue, ce qui crée une ambiance humide au niveau du feuillage, propice à la cloque. Effectuez donc une taille d’éclaircissement en fin d’hiver, avant la montée en sève de vos fruitiers.
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On évitera de façon générale d’implanter un verger dans une zone trop abritée du vent, l’air doit pouvoir circuler dans les branches. Les arbres ainsi naturellement bien ventilés, seront moins exposés aux différents types de maladies fongique.
Le palissage est aussi une possibilité qui permettra une bonne ventilation des ramures, limitant ainsi les risques fongiques.
Surveillez vos arbres fruitier afin de détecter la maladie au plus tôt et ainsi pouvoir agir rapidement en conséquence.

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Les traitements préventifs avec des huiles essentielles antifongiques diluées à du savon de Marseille liquide, et de l’eau, seront également efficaces. Les huiles aux propriétés antifongiques sont celles du manuka(tea tree), de l’eucalyptus, de la cannelle, du clou de girofle, du laurier noble, de la menthe poivrée, ou encore celle de la lavande aspic.
Dosage des H.E en fongicide : Pour 1 litre d’eau une cuillère à café de savon de Marseille liquide dans lequel vous diluez 2 à 3 gouttes d’huiles essentielles.
3 – Les traitements curatifs naturels
Compost et couverture du sol seront les meilleurs garants de la vigueur de vos arbres, et par là même de sa résistance aux maladies.
Juste avant que les bourgeons ne s’ouvrent, pulvérisez un fongicide à base de cuivre. Renouvelez l’opération tous les 10 à 15 jours, deux fois au moins.
D’avril à juin, pendant la période de végétation, des pulvérisations de décoction de prêle, ou d’huiles essentielles antifongiques limiteront aussi efficacement le développement de la maladie.
Les traitements préventifs sont les seuls qui soient vraiment efficaces, ils seront interrompus avant la période de fructification.

Photo : Jardiniers-presquile.com
Ben. MASON
Rouille ,Tavelure, Cloque et autres maladies cryptogamiques … Pauvres arbres !!!
Heureusement qu’il existe des traitements naturels dont vous nous nous donnez le
mode d’emploi; cela évitera de les martyriser avec des produits chimiques.
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