Un légume peu compliqué
Le poireau (Allium porrum) est une plante potagère de la famille des Amaryllidacées. Légume d’hiver classique, le poireau est une plante bisannuelle, il est donc aussi possible de semer et planter des poireaux deux fois dans l’année pour des récoltes échelonnées. Les bons conseils pour bien poireauter durant le confinement.

1 – Description brève
Le poireau est un légume des climats tempérés très résistant au froid. Il peut, sauf les hivers très froids, passer toute la mauvaise saison en terre. Il fait partie de la famille des Amaryllidacées(anciennement famille des Liliacées puis des Alliacées).La taille et la forme des fûts peuvent varier d’une variété à l’autre. La jeune pousse de poireau ressemble beaucoup à celle de l’oignon, en grandissant la différence est toutefois flagrante. Le poireau produit de longues feuilles lancéolées, plates, pouvant varier du vert clair, au vert bleuté. Les fleurs, blanc verdâtre, apparaissent groupées en ombelle au sommet d’une tige florale dressée, la seconde année.
D’une façon plus générale, on peut dire que chaque variété de poireau a sa saison. Il existe plus de 200 variétés cultivées de ce délicieux légume, voici les plus fréquemment utilisés ;
- Les poireaux d’été : Gros long d’été, Jaune gros du Poitou, Premier, Géant précoces…
- Les poireaux d’automne (résistants bien aux gelées) : de Gennevilliers, Géant d’Ankara, Monstrueux de Carentan, Monstrueux d’Elbeuf…
- Les poireaux d’hiver (très résistants au gel) : Géant d’hiver, Bleu de Solaise, Long de Mézières, Bleu de Liège, de Saint-Victor…
- Les poireaux de printemps : Bleu de Solaise, Bleu de Liège…

Photo : Kokopelli.fr
2 – Semis et repiquages
Une fois que vous avez déterminé le type de poireaux que vous souhaitez cultiver dans votre potager en fonction de votre période de semis. Plusieurs possibilités s’offrent à vous en fonction du matériel, et de la place à votre disposition. Techniquement, il est possible de semer des poireaux en terrine, en godet, en barquette, sous châssis ou sous couche chaude. La méthode du semis restera similaire. Cependant, pour les semis évoluant sous la protection d’un effet de serre, pensez à aérer afin de renouveler l’air ambiant dès que les premières feuilles seront visibles. Les excès d’humidité quel que soit le type de semis peuvent provoquer quelques problèmes comme des maladies cryptogamiques (fonte du semis etc …). Voici donc comment faire un semis en terrine, une méthode simple et accessible, même si vous débutez au potager ;

Photo : Autonomie Jardin
Le semis en terrine :
- Remplissez vos terrines de terreau assez fin, que vous tasserez très légèrement pour combler les éventuels espaces vides.
- Semez vos graines de poireaux de manière homogène en surface et recouvrez-les d’une fine couche de terreau qu’il vous suffira de tasser à nouveau légèrement afin que les graines soient en contact avec le substrat.
- Arrosez de manière régulière et sans excès (afin de conserver une certaine humidité du substrat) tout au long de la germination et au delà. Vous pouvez aussi faire bassiner la terrine dans l’eau quelques minutes chaque jour, sans l’immerger, jusqu’à la levée des semis.
- Dès que vos poireaux atteignent la taille d’un crayon, ils seront alors prêt à être repiqués en pleine terre.

Photo : Pinterest.fr
A savoir que le semis en place est possible pour les poireaux d’hiver ou primeur mais prudence avec les gastéropodes qui apprécient beaucoup les jeunes pousses.
3 – Culture et entretien
Les poireaux se développeront mieux dans un sol profond et léger, correctement drainé avec une bonne exposition au soleil mais attention cependant, car ils risquent de souffrir des fortes chaleurs et éventuelles sécheresses. Personnellement, en ce qui concerne les cultures d’été, je conseille une plantation à mi-ombre, surtout dans les régions méridionales. Cela donnera des résultats très satisfaisants. Les poireaux d’hiver ont la particularité de bien résister au froid. De ce fait, il est possible de les laisser en pleine terre durant l’hiver afin de les récolter au fur et à mesure de vos besoins.
Les soins à apporter sont assez simple mais certains d’entre eux sont indispensables pour favoriser le développement, et le blanchissement du fût. Bien entendu, il faudra en début de croissance limiter la pousse des adventices(herbes indésirables) afin de limiter la concurrence. Sur ce point, faites le choix d’un bon paillage qui va également permettre de conserver une bonne fraîcheur au niveau du sol et limitera vos apports en eau. D’ailleurs, les arrosages ne sont nécessaire qu’en cas de sécheresse (l’un des intérêts de planter les poireaux d’été à mi-ombre).
Photo: Pinterest.fr Photo: Wikimedia.org
Tout au long de la croissance, buttez vos poireaux en ramenant de la terre dans les sillons, cela vous permettra d’obtenir plus de blanc.
Le “problème” le plus courant que vous pourriez rencontrer est la teigne du poireau. De toute évidence, seul un ensemble d’action préventive permettront de réguler la population de ces papillons à l’origine de la teigne. La mouche du poireau est également un parasite fréquent.
Les galeries de la teigne du poireau
Photo : Ephytia.inra.frLa mouche du poireau
Photo : Wikipedia.org
Parmi les méthodes préventives : L’installation de filets anti-insectes lors des périodes de pontes, L’association des poireaux avec carottes et céleris en alternance qui vont perturber les pistes olfactives des papillons. Toujours en préventif faire des pulvérisations de purin de tanaisie ou de purin d’ortie. Les cultures de poireaux peuvent également être sensible à la rouille qui se développe en ambiance trop humide. Je rappelle qu’une bonne gestion des arrosages sans mouiller le feuillage des végétaux contribue à prévenir le problème, bien que selon les saisons, la pluviométrie puisse favoriser l’apparition de soucis fongiques. En préventif, vous pourriez envisager une décoction de prêle et en curatif, coupez systématiquement les parties atteintes.
4 – Utilisation et association possible
Il existe plusieurs associations possibles. Il est par exemple possible d’alterner les rangs avec une culture de carottes et/ou d’oignons. Cette association a plusieurs intérêts préventifs. Les oignons permettront d’éloigner la teigne et le poireau de part son odeur permettra de désorienter la mouche de la carotte qui aura plus de difficulté à détecter leur plante hôte. Vous pouvez aussi associer les poireaux à proximité des fraisiers, des solanacées, ou encore des céleris, navet, et panais. Le persil peut également être cultivé à proximité des fûts de poireau. Au niveau des associations réputées défavorables, il sera préférable de les éloigner des légumineuses(fabacées) tels que les fèves, les haricots ou les pois.

Photo : Gardenbreizh.org
Ben. MASON
Belle plaidoirie du poireau ! Si je peux permettre …J’ajouterais pour en avoir fait l’expérience, qu’il est nécessaire dès la plantation de planter très profond le plant afin qu’il génère un beau fût bien blanc ( un trou d’environ 20 cm de profondeur est parfait et d’environ 20 ou 25mm de diamètre pour ma part, j’ai un morceau de manche à balai que j’ai
marqué à 20 cm qui me sert de pige pour la profondeur) Il est possible de ne laisser dépasser que 5 ou 6 cm de feuillage tailler au préalable ainsi que les racines à environ 2 cm du fût et il n’est même pas nécessaire et même déconseiller de combler le trou autour du plant on laisse le trou se combler tout seul ce qui se fera déjà pas mal au moment de l’arrosage post plantation. A bientôt benjamin. Bon jardinage. Bien cordialement Thierry
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Merci Thierry pour ces précisions importantes, et tout à fait exactes.
Je te souhaite également bon jardinage, et de belles plantations en perspective.
Au plaisir de te lire prochainement, bien cordialement
Benjamin
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A reblogué ceci sur lebienetreauboutdesdoigtsnaturellement.
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En matière de poireau, je ne m’intéressais jusqu’ici qu’à « Hercule » ; alors par ces temps difficiles qui nous laissent un peu de temps à occuper, je vais essayer de changer le « ot » en « eau » et tenter de faire pousser des poireaux sur ma terrasse avec vos conseils complétés de ceux de Secretumhortus. Le plus dur sera sans doute de trouver des graines.
On va quand même tenter l’affaire. A bientôt de vous lire.
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Bonne idée Elienad, je vous souhaite une bonne réussite avec vos poireaux. Vous pouvez vous procurer des graines auprès de l’association Kokopelli, les livraisons fonctionnent toujours, pour l’instant, et ce malgré les dispositions excessives prises ces derniers jours. Il y a un lien vers le site Kokopelli dans l’article(sous la photo du Géant d’Ankara).
Bonne journée
Benjamin
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Une petite ballade comestible ? 😉
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On dirait que ça marche pas sur wordpress ! bon ben faut taper dutronc ballade comestible dans youtube et ça devrait marcher 😉
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