Le saule pleureur
Un arbre élégant et graphique

De moins en moins présents dans les jardins privés, le saule pleureur (Salix babylonica) est pourtant un arbre qui mérite d’être remis au goût du jour. L’élégance de ses longs rameaux qui retombent en cascade lui confère un charme incroyable et apporte une touche de romantisme au bord d’un point d’eau. Les seules conditions pour l’adopter au jardin seront la place car l’arbre prend vite des dimensions conséquentes, et un sol frais, humide voire mouillé afin de satisfaire les importants besoins hydriques de cette espèce.
1 – Présentation et description botanique
Le saule pleureur (Salix babylonica) est une espèce d’arbre de la famille des Salicaceae. Son port retombant est caractéristique et en fait une espèce très appréciée comme arbre d’ornement notamment au bord des pièces d’eau. Ses longues branches-lianes pendantes sont la cause de son appellation de « pleureur ». Une autre explication de cette dénomination est liée au fait que de la sève ou encore de l’eau de condensation peuvent s’écouler des feuilles et des branches en quantité abondante.
Il s’agit d’un arbre de taille moyenne, de 10 à 30 mètres de hauteur. Les branches très flexibles, ont un port retombant, l’extrémité des rameaux se rapprochant fortement du sol. Les nombreuses feuilles alternes, simples, lancéolées sont longues, étroites et finement dentées. Elles sont portées par un pétiole très court. Les fleurs, regroupées en chatons, apparaissent au tout début du printemps. La plante est dioïque, on distingue donc les chatons femelles, courts et de couleur verdâtre, et les chatons mâles, plus longs et de couleur jaune, qui sont portés par des pieds différents. Les fruits sont de petites capsules qui s’envolent au cours de l’été.
L’arbre peut consommer jusqu’à 400 litres d’eau par jour à l’âge adulte.
Nom latin : Salix babylonica
Famille : Salicacées
Origine : Asie
Floraison : début du printemps
Fleurs : jaune et verdâtre
Feuillage : caduc
Hauteur : 15 à 20 m

Cette espèce est originaire de Chine fut importée en Europe à la fin du 17ème siècle à partir du Japon. Le saule pleureur est une espèce de saule originaire des régions sèches du nord de la Chine, mais cultivée depuis des millénaires ailleurs en Asie, faisant l’objet d’un commerce le long de la Route de la soie vers l’Asie du Sud-Ouest et l’Europe.
Largement popularisée par la culture des jardins japonais, l’espèce s’est par la suite naturalisée sur tous les continents, notamment en Europe, en Amérique du nord, en Afrique et en Australie.
2 – Plantation et soins
Comme tous les saules, le saule pleureur préfère les sols frais humides et mouillés ce qui les rend idéals au bord d’une mare, à condition toutefois qu’ils aient la place de s’étaler (plus de 10 mètres).
Les saules pleureurs aiment les expositions ensoleillées, même s’ils supportent une ombre légère. Une exposition trop ombragée entraînera un ralentissement important de leur croissance. Très rustiques, ils ne craignent pas le gel.
Plantez les saules pleureurs de préférence à l’automne (il est aussi possible de le faire au printemps). Arrosez-les régulièrement durant les deux années qui suivent la plantation.

Ces arbres sont sensibles à divers parasites comme l’anthracnose qui provoque des taches noires auréolées de jaune sur les feuilles et les rameaux, au printemps et en été. Les taches évoluent en chancres qui empêchent la sève de circuler.
La tavelure entraîne les mêmes taches avec des rameaux qui se recourbent et sèchent en se couvrant de lésions noires.
Les pucerons suivis de dépôts de miellat, puis de fumagine et les chenilles peuvent affaiblir de jeunes plants et nécessiter ponctuellement un traitement insecticide à base de savon noir et d’alcool ménager. La ponte de petits insectes génère souvent des galles rouges ou vert foncé (tenthrède galligène, acarien) sur les feuilles, mais qui sont inoffensives pour l’arbre.

Photo : Pinterest.com
3 – Entretien et taille du saule pleureur
Mis à part des arrosages copieux et réguliers les deux premières années qui suivent la plantation, le saule pleureur demande peu de soin.
La taille n’est pas obligatoire, mais permet de diriger la silhouette du tronc au départ selon sa convenance, d’autant que, par la suite, la coupe de grosses branches est fortement déconseillée pour des raisons sanitaires. La cicatrisation a du mal à se faire et le bois peu solide cède facilement au vent lorsqu’il est carié.
Raccourcissez les jeunes pousses ou supprimez à leur base les branches gênantes en respectant le col de la branche. Prenez soin de désinfecter les outils de taille avant toutes interventions.
4 – Multiplication
La multiplication se fait par bouturage en utilisant l’extrémité des branches ligneuses (30 cm environ), au cours de l’automne.
Les jeunes plants passeront ensuite une année dans un pot, avant de pouvoir être replantés au jardin l’automne suivant.

Bien sûr l’arbre peut aussi être obtenu à partir de graines, mais comme vous le savez déjà, le processus sera bien plus long.
5 – Utilisations au jardin
Arbre d’ornement très décoratif, de croissance rapide et de forme élégante, quelle que soit la saison, le saule pleureur fut très prisé au cours des deux siècles derniers, près des pièces d’eaux, dans les grands jardins, en sujet isolé. Il est cependant sensible à des maladies et son bois est fragile (branches qui cassent). Son grand étalement et des jardins aux dimensions de plus en plus réduites, sont responsables de sa disparition progressive des jardins privés.

Il existe différentes espèces appelées « saule pleureur » :
Salix babylonica, avec des variétés horticoles, notamment le cultivar ‘Crispa’, à feuilles spiralées et à port étroit et le cultivar ‘Tortuosa’ dont les feuilles et les rameaux sont tortueux.

Photo : Larrosoir.over-blog.com
Salix alba ‘pendula’, qui se différencie de Salix babylonica par la couleur des rameaux, qui pour ce saule sont blancs (jaunes pour Salix babylonica).

Photo : Ebay.com
L’écorce est utilisé comme anti douleur et aussi pour fabriquer de l’hormone de bouturage naturel. Le purin de saule est également un excellent stimulateur de racines.

Merci à tous pour votre suivi, votre lecture, et pour vos nombreux messages et encouragements. Je suis heureux de susciter votre intérêt, et votre aimable soutien me permet de continuer à pouvoir vous transmettre ma passion et mes connaissances sur la nature et les jardins.
Je vous souhaite un beau week-end, paisible et reposant !
Ben. MASON
LE DICTON DU JARDINIER :
« En octobre, c’est le vent qui mène les feuilles au champ. »
🌬🍁🍂🍁🌪
J’ignorais qu’il existait plusieurs sortes de saules pleureurs.Merci pour l’info,Ben. 😉
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Bonjour Andrée,
😉Je dois admettre que je ne savais pas non plus qu’il en existait tant de variétés avant d’effectuer quelques recherches pour rédiger l’article.
La nature est toujours d’une étonnante diversité.
Belle journée à toi
Ben
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Je comprend qu’avec un besoin de 400 litres d’eau par jour on ne puisse plus voir de saules pleureurs au bord de nos rivières qui sont maintenant presque toutes bétonnées C’est dommage parce que c’est un arbre intéressant :majestueux par son ampleur, mystérieux par ce qui s’y cache peut-être et accueillant par sa rondeur.
Sans doute des souvenirs d’enfance et évocation du romantisme.
Bonne semaine
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Bonjour Elienad,
Ce sont effectivement des arbres qui absorbent de grands volumes d’eau lorsqu’il sont « adultes ». En ville il est vrai que leur présence se fait plus rare, mais on en observe heureusement encore souvent sur les rives des cours d’eau et étangs situés en campagne.
C’est un arbre qui de par son port et sa silhouette prend énormément de place au sol, il semble que ce soit l’une des principales raisons de son évincement en milieu urbain.
Je vous souhaite une bonne journée
Ben
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C’est un si bel arbre ! Merci et bon week-end (j’aime bien les dictons de fin).
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🙏Merci beaucoup pour cette sympathique appréciation.
Je suis ravi que les dictons te plaisent, ils sont souvent plein de bon sens en plus d’être poétiques.
Je te souhaite une excellente journée
Ben
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Le ‘tortuosa’ à l’écorce rouge me fait rêver…
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Bonjour Danielle, je partage ton avis sur le tortuosa. C’est une variété très originale, et l’effet spirale des branches est magnifique.
Bonne journée à toi
Ben
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C’est un arbre splendide 🥰
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🙏Merci pour ton appréciation Grainesdeverdure.
C’est effectivement un très bel arbre, malheureusement je manque de place et d’eau pour en implanter un chez moi. Vive le saule pleureur, et les grands jardins.
Je te souhaite une excellente journée
Ben
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J’en ai un de 4 ans, il ne s’est pas plein de l’été pluvieux!
À bientôt 😉
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Merci pour cet article. Je fais de l’eau de saule pour mes boutures avec les branches que j’écrase dans l’eau et laisse macérer. Arbre idéal pour assécher un peu les zones humides.
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Salut Sandrine,
L’eau de saule est un excellent stimulateur de racines, c’est une bonne manière de valoriser les chutes de taille de cet arbre. Tu as aussi bien raison de souligner que l’on peu utiliser le saule pleureur pour assécher une parcelle trop imbibée.👍 Merci pour cette précision et ton gentil mot.🙏
Je te souhaite une belle journée
Ben
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Salut Ben. Cet arbre me renvoie à mon enfance ou je me cachais avec mon vélo. Je me sentais protégé par cet arbre comme dans une maison. Bonne journée à toi et merci pour ce partage. Alan
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Merci pour ton mot Alan, j’ai moi aussi lors de mon enfance eu maintes fois l’occasion de me planquer sous un grand saule pleureur, il y règne une ambiance particulière, et j’ai le souvenir d’un petit monde un peu à part. Excellents souvenirs pour moi.
Vive les saules, les vélos, et les bons souvenirs d’enfance.
Je te souhaite une belle journée
Ben
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