L’ANTHRACNOSE
L’anthracnose est le nom générique d’une série de maladies cryptogamiques causées par diverses espèces de champignons ascomycètes phytopathogènes appartenant à différents genres. Souvent confondu avec la maladie des taches noires, il affecte de nombreux végétaux, des arbres et arbustes fruitiers, cerisier, chêne, framboisier, groseillier, vigne, manguier, avocatier, des plantes potagères : maïs, fraisier, haricot, pois, tomate… ainsi que des arbres et arbustes d’ornement.

1 – Description et symptômes
Ce champignon se développe dans des environnements et dans des terres humides. Sur les fruits apparaissent lors de l’hiver des taches rondes et brunes de dessèchement qui peuvent être auréolées de rouge-mauve. L’anthracnose qui affaiblit la plante en diminuant son capital foliaire, est nuisible à la production fruitière, mais ne menace pas directement la vie de la plante. L’affaiblissement peut cependant permettre l’infestation par des maladies plus graves qui peuvent porter l’estocade à l’arbre diminué.

Photo : Alpanthiya.lk
L’infection peut persister d’une saison à l’autre et son incidence dépend de facteurs tels que l’espèce et la variété végétale cultivée, l’environnement, la météo, mais aussi la virulence du pathogène. Des conditions chaudes, pluvieuses, brumeuses et humides ou de fortes rosées ont été associées à de graves épidémies d’anthracnose.
Cette maladie peut se montrer particulièrement dévastatrice sur certaines cultures fruitières.
Ainsi, l’anthracnose est une maladie qui touche la production de mangue en Côte d’Ivoire. Dans ce pays, la principale zone de production de mangues exportées est située au nord. La production et la commercialisation de ce fruit est fortement compromise par diverses maladies d’origine fongiques dont l’anthracnose.


Photo : Sementicscholar.org
L’anthracnose touche également l’olivier. Une catastrophe économique sans pareille a ravagé les récoltes d’olives à l’automne 2014. En effet, les symptômes de cette maladie ont tendance à apparaître principalement dans les fruits lorsqu’ils sont presque mûrs, ce qui pose un grave problème de production. Les olives malades tombent prématurément des arbres, entraînant une perte de rendement; lorsque les fruits sont pressés, ils produisent une huile rougeâtre très trouble et très acide de mauvaise qualité.
2 – Végétaux concernés
L’anthracnose est une maladie qui touche principalement les arbres fruitiers comme le cerisier, le noyer, la vigne, le framboisier, le cassissier, le chêne, le groseillier, ou encore l’olivier sur lequel il fait de gros dégâts. Certains arbustes d’ornement comme l’hortensia sont également fréquemment touchés, mais aussi les légumes comme les haricots, les pois, le concombre ou les tomates.


Les différents genres existants de ce champignon permettent en effet une grande polyvalence de contamination. Chaque genre est spécifique à un type de plante. Ainsi l’anthracnose de la vigne par exemple, ne pourra pas contaminer une culture voisine d’autres plantes.

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3 – Moyens de luttes
En préventif :
– Comme pour toute maladie fongique, on pensera avant tout à ce que les cultures soient suffisamment espacées et ventilées, afin d’empêcher les conditions favorables au développement de ce type de champignon.
– Un arrosage excessif doit être évité dans les zones où l’anthracnose est présente. L’objectif est de prévenir les flambées épidémiques et le développement d’épidémies sévères en début de saison.
– Pulvérisez un traitement à base de bouillie bordelaise à la fin de l’hiver ou au tout début du printemps.
– Il est recommande d’éviter de traiter durant les périodes de gel, de pluie, ou de vent, car le produit perdra alors tout ou partie de son efficacité.
En curatif :
– Lorsque la maladie fait son apparition, supprimez ou ramassez les feuilles touchées au fur et à mesure et brûlez-les afin d’éviter toute contagion.
– Une fois nu, vous pouvez traiter l’arbre ou la plante avec une solution à base de bouillie bordelaise. Vous pouvez aussi utiliser du purin de consoude ou de prêle, ou une solution à base d’ortie ou d’ail.

Enfin, il est important de savoir que les stades de pré-floraison (bourgeons) et de floraison (fleurs) sont particulièrement critiques pour l’infection; cependant, l’infection se produit également pendant la nouaison. Dans ce cas, la pulvérisation serait efficace pour réduire l’anthracnose. Utilisez deux pulvérisations, une avant la floraison et une en début de nouaison pour plus d’efficacité.
Je vous souhaite un excellent dimanche, et une belle semaine à venir !
Ben. MASON
LE DICTON DU JARDINIER :
« Beaux jours de janvier trompent l’homme en février. »
🌞🌩😞
Salut Ben !!
J’ai écrit un article sur ce sujet en 2019. Je suis un peu étonné que tu utilises la bouillie bordelaise. Bonne après midi !!
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Salut Jean-Claude,
🙏Merci pour ta lecture, et ton mot. Je passerai consulter ton article, j’aime beaucoup avoir l’avis et le retour d’expériences d’autres jardiniers. Aussi, je t’invite à poster ici le lien vers ton article qui j’en suis certain apportera des précisions pertinentes au mien.
Je comprends ton étonnement😲 quant à la bouillie bordelaise recommandée dans mon post. Je l’évoque simplement car elle est admise en culture biologique (en proportion très réglementée bien sûr).
Pour ma part je n’utilise jamais de bouillie bordelaise car je suis conscient que cela a mauvais impact sur les champignons vertueux du sol.
Mes méthodes de luttes sont toujours et avant tout à base de purins végétaux (prêle ou consoude), ou de décoctions à bases d’huiles essentielles végétales (ail, origan, pour les maladies cryptogamiques ou fongiques). Je note, et précise aussi que tout produit « anti-fongique » qu’il soit d’origine naturelle ou de synthèse, aura de toute façon une action non sélective qui sera néfaste pour les organismes bénéfiques du sols.
Cette référence à la bouillie controversée ne vise donc pas à en faire la promotion, mais à indiquer que son emploi est possible dans la mesure d’un usage parcimonieux et raisonné.
Sans doute ai-je manqué de nuancer ce conseil, et je m’engage à rectifier au plus vite.
Merci beaucoup encore pour ton observation.
Amicalement
Ben
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Re salut Ben !!
Oui c’est vrai que la bouillie Bordelaise, n’ayons pas peur des mots, est en fait un pesticide et elle est autorisée en culture biologique. Pour moi c’est un non-sens. D’ailleurs j’ai aussi écrit un article pourquoi je n’utilisais plus la bouillie Bordelaise.
Voici le lien de mon article sur l’anthracnose https://spotjardinmonsite.com/2019/03/01/lanthracnose/ Effectivement le partage et l’échange entre jardiniers est primordial pour avancer dans le bon sens et par la même occasion faire prendre conscience à d’autres jardiniers qu’il est possible de faire autrement.
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Billet très utile pour les amateurs de jardin qui sont souvent décontenancés devant les dégats observés. L’antrachnose fera désormais partie de mon vocabulaire, car on voit souvent ces fameuses taches noires sans savoir quoi faire.
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Bien observé chère Elienad, il est en effet important de bien identifier les symptômes afin de pouvoir appliquer la solution la plus appropriée, souvent pas grand chose lorsqu’on s’y prend à temps.
Amitiés
Ben
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Informative article for garden! Well shared thanks 😊🎉💕
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Thank dear,
i wish you a successfull garden in this new year.
Best regards
Ben
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It’s my pleasure 🤗wish you happy 2022. God bless you. Priti.😊🎉
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