Le céleri branche

Un légume très aromatique

Très parfumé et excellent pour la digestion, le céleri est un incontournable du potager. En ragoûts, en potages, en bouillons, ou même encore cru pour aromatiser une salade, le céleri nous amène cette touche de croquant et son arôme surprenant. Découvrez ici tous les conseils pour bien réussir sa culture dans votre jardin.

1 – Origine et description botanique

Le céleri, Apium graveolens, est la variété cultivée de l’ache des marais, un légume feuille originaire des zones humides d’Asie et d’Europe méridionale. Cette variété sauvage de céleri était connue pour ses qualités aromatiques, ses vertus médicinales et dit-on aphrodisiaques. Il est avéré que ses feuilles et racines sont dépuratives, diurétiques et toniques. C’est à force d’un long travail de sélection botanique qu’on a finalement obtenu le céleri que l’on cultive de nos jours.

Le céleri tout comme les aches font partie de la famille des apiacées, et sont donc parentes de la carotte, ou du persil entre autres.

Le travail des botanistes a permis d’obtenir deux types de variétés distinctes. Le céleri-branche, dont on consomme les côtes et les feuilles, et le céleri-rave, dont on consomme la racine et les graines.

Le céleri-branche se distingue par des côtes lisses ou côtelées, souvent vertes à blanches, il existe toutefois des variétés à côtes rosées ou encore violettes. Elles sont tendres une fois cuites et plutôt croquantes lorsqu’elles sont consommées crues. Le céleri-rave présente pour sa part une racine de forme arrondie jaune crème, tirant sur le vert par endroit.

Les céleris sont des plantes dites bisannuelles, c’est à dire que leur cycle de vie s’étend sur deux ans. On observe donc une période de croissance durant la première année, puis la floraison et la montée à graines durant la seconde année.

2 – Culture et entretien

Avant de démarrer une culture de céleri branche, il est important de bien enrichir votre terre au préalable. Dans l’idéal vous procéderez à l’automne précédant la plantation en apportant une bonne quantité de compost, ou de fumier.

Lorsque vos céleris seront plantés en pleine terre, effectuez mensuellement un apport de purin d’ortie dilué à 10% dans l’eau d’arrosage. Le céleri est un légume qui demande aussi pas mal d’eau, il est donc important que le sol reste frais. Arrosez régulièrement votre culture et envisagez un épais paillage afin de maintenir votre sol humide, et au frais.

Lorsque ces derniers points sont respectés, la culture de céleri ne présente pas de difficulté particulière. Méfiance tout de même avec certaines maladies fongiques comme la rouille, qui peuvent rapidement anéantir une production. Pour éviter ces problèmes, on s’assurera de ne pas serrés trop les plants entre eux. Un espace de 30 cm est un minimum, mais il peut être judicieux de les espacer bien davantage afin d’y intercaler poireaux et choux qui s’associent très bien au céleri.

En outre, cette association de cultures permet de prévenir des maladies et ravageurs tels que la mouche du céleri, dont les larves creusent des galeries dans les côtes et détruisent ainsi les plants.

Attention également aux escargots et limaces qui auront vite fait de dévorer les jeunes plants.

3 – Semis et multiplication

Obtenir vos graines :

En fin de première année, vers fin octobre, sélectionnez quelques beaux plants à reproduire. coupez les feuilles et les pétioles du céleri-branche et conservez seulement le cœur. Concernant le céleri-rave, on ne conservera que sa racine et quelques centimètres de jeunes feuilles. Entreposez vos plants dans du sable, dans une pièce bien aérée, sèche et fraîche, une cave par exemple. Dans les régions au climat doux on pourra tout simplement laisser les plants hiverner en place au jardin.

En avril de l’an suivant, vous replanterez ces racines en pleine terre, en laissant 70cm entre chaque. Un nouveau feuillage va rapidement se développer, laissez les plants fleurir et monter en graines, vous pourrez couper les fleurs en août.

Faites en des bouquets que vous suspendez tête en bas, dans une pièce sombre, fraîche, aérée et sèche. En plaçant un récipient sous vos bouquets vous récupérerez facilement les graines qui y tomberont en séchant.

Conservez vos graines dans une enveloppe ou un sachet. N’oubliez pas d’étiqueter en indiquant la date et la variété. La durée de conservation des graines est de 6 à 8 ans dans de bonnes conditions.

Semer vos céleris :

Vous pouvez semer sous abri en février-mars pour récolter en août-septembre ou en pleine terre d’avril à juin pour des récoltes en octobre-novembre.

Remplissez des godets ou une plaque alvéolée avec un mélange de terreau et de sable.

Semez une graine par godet ou par alvéole, et recouvrez d’une fine couche de substrat tamisé.

Arrosez régulièrement vos semis en pluie fine afin de maintenir le substrat correctement humide jusqu’à la levée des plantules.

Deux mois plus tard, lorsque vos plantules auront développé 3 à 4 feuilles, repiquez-les en pleine terre. Méfiez vous des gelées tardives, dans les régions les plus fraîches, on plantera fin mai, voire début juin.

Respectez un espacement minimal de 30cm entre vos céleris.

4 – Récolte et utilisation

Environ deux semaines avant la récolte, vous pouvez procéder au blanchiment des branches de céleri. Rassemblez alors les feuilles entre elles autour du cœur, sans trop serrer car elles ne doivent pas être comprimées, à l’aide d’une ficelle ou d’un raphia. Puis, formez une butte avec la terre ou votre paillage aux pieds des plants afin d’en couvrir la base des branches.

La récolte s’étend d’août à fin octobre, pour les variétés les plus tardives. Culture et récoltes peuvent se poursuivre après octobre, à condition de mettre les plants à l’abri du froid.

Vous pouvez conserver les céleris dans du sable en prenant garde à ce qu’ils ne se touchent pas. Ainsi, vous les conserverez durant 4 à 6 mois. Il est aussi possible de conserver votre céleri une semaine au réfrigérateur ou d’opter pour la congélation. Il faut préalablement le blanchir avant de le mettre dans un sachet congélation, vous pourrez alors le conserver durant un an.

Le céleri entre dans la composition de potages, et de bouillons de légumes. Il se consomme cuit vapeur ou cru pour parfumer des salades par exemple. Il est aussi fréquemment utilisé pour parfumer certains ragoûts comme la sauce bolognaise.

Bien que le céleri soit très bon pour l’organisme et la santé, il est recommandé d’en consommer avec modération. C’est à dire en petite quantité, et pas tous les jours. En effet, la plante contient une substance qui devient nocive pour notre organisme en cas d’exposition aux rayons UV. Ne vous exposez donc pas trop au soleil après avoir manipulé ou consommé du céleri. Bien que les intoxications soient rares la toxine photosensible peut provoquer des brûlures cutanées et des ennuis gastriques.

5 – Variétés intéressantes

‘D’Elne’ : variété intéressante pour ses côtes rondes, charnues et lisses. Tolère bien l’humidité et les premiers froids automnaux. Très bonne qualité gustative. Récolte : août à novembre.

• ‘Plein blanc Pascal’ : cultivar vigoureux aux longues côtes légèrement cannelées et au feuillage foncé, bonne production, rustique. Récolte : août à novembre.

• ‘Plein blanc doré’ : longues côtes épaisses et lisses d’une couleur jaune pâle. Blanchit naturellement. Récolte : août à novembre.

• ‘Grand (ou Géant) doré amélioré’ : Côtes jaunes, charnues, non filandreuses. Blanchit naturellement.

• ‘Doré Barbier’ : Variété à côtes courtes, extra hâtive.

• Céleri à côtes violettes de Tours : Côtes pleines, larges, charnues, de teinte violacée. Récolte à partir d’août jusqu’à novembre.

Pour conclure cet article je tiens encore une fois à remercier chacun d’entre vous pour votre aimable suivi, vos commentaires sympathiques, et vos pertinentes observations. Je m’efforce de répondre à tous, bien que mes occupations et mon nouveau travail me compliquent un peu les choses concernant mes disponibilités sur wordpress. Je continue néanmoins à suivre régulièrement vos publications respectives avec plaisir et intérêt.

Très beau week-end à tous !

Ben. MASON

LE DICTON DU JARDINIER :

🥬« Si femme savait ce que céleri fait à l’homme, elle irait en chercher jusqu’à Rome. »😊